Je me trouvai dans un couloir bien éclairé. Il y avait trois portes; la première s'ouvrit et une "infirmière" m'invita à d'entrer. Je dit "infirmière" car tout pour moi évoquait le milieu médical, et pourtant je me doutais que cela n'avait pas vraiment de rapport avec les soins médicaux.

Cette "infirmière", "assistante" serait plus approprié, n'avait rien de la tenue classique. Elle était assez bizarrement habillée: bermuda de latex rouge vif très moulant ("le rouge doit être la couleur réservée aux femmes", pensais-je), gaine de cuir, rouge également, agrafée dans le dos; une paire de baskets montantes portées pieds nus complétait le costume. Après avoir longuement regardé l'assistante je balayai la pièce du regard.

Il y avait deux autres filles, habillées de la même manière, ainsi qu'un homme, vraisemblablement le "docteur", ou tout du moins le responsable, qui, lui, avait droit au pantalon de latex bleu électrique et à une gaine de couleur identique. Seules ses chaussures étaient différentes: à la place des baskets, il avait droit à des sabots fermés du même bleu que l'ensemble.

La pièce par elle même était petite et ressemblait assez à un cabinet de médecin: on pouvait y voir des armoires de verre remplies de toutes sortes d'instruments, une table d'examen et un siège de dentiste. Seuls détonnaient parmi l'ensemble des san gles et des liens suspendus au mur dans un coin de la salle. Je me sentais un peu intimidé par l'ambiance et le décor et je commençai à regretter d'avoir accepté le proposition de Laurence. -"Tu vas voir, m'avait-elle dit, ça va être drôle si tu es d'accord. J'ai besoin de quelques petites choses en plus pour enrichir notre vie sexuelle; tu seras mon esclave et par la suite ce sera moi qui me soumettrait à tes caprices, TOUS tes caprices. La seule chose que je te demande c'est de te soumettre aux miens, dans un premier temps. Tu verras je suis certaine que cela te plaira parce que dans un sens ce sont aussi un peu les tiens." La voix du "docteur" me fit sortir de ma réflexion.

• "Bonjour cher monsieur", prononça-t-il en s'avançant vers moi et en me tendant le main, "Serge Holin, responsable de cette unité d'équipement. C'est ainsi que l'on nomme l'endroit où nous sommes, et où vous allez être, selon notre jargon, "équipé". J'imagine que notre installation a dû vous intriguer?"

• "J'avoue que oui. Mais en quoi consiste cet "équipement" dont vous parlez? Et qu'ai-je à voir dans tout cela?"

• "Patience, je vais vous expliquer. Certaines personnes ont des penchants ou des exigences un peu spéciales en matière de sexe et de rapports sexuels; elles ont besoin d'appareils ou de gadgets peu courants, voire même de personnes consentantes à porter des accessoires peu fréquents ou des tenues spéciales. Et c'est là que nous intervenons: comme il est souvent difficile d'obtenir ces choses, nous nous chargeons de trouver ces gadgets et de "modeler" le partenaire à la volonté de notre client.

• "Et toutes les personnes que j'ai vu ici sont là pour se faire équiper? Sont-elles consentantes?"

• "Vous seriez étonné d'apprendre que plus de la moitié des personnes qui viennent ici sont non seulement consentantes mais aussi avides et impatientes de se faire équiper. Certaines viennent même pour assouvir leurs fantasmes personnels, sans que leur partenaire soit au courant. Elles trouvent ici la possibilité de se faire équiper de certaines choses qui auraient été difficiles à trouver ou qui auraient soulevé la méfiance et même le refus dans le circuit traditionnel. Voilà pourquoi votre maîtresse s'est adressée à nous: elle à déjà eu affaire à nos services. Elle était à votre place à cette époque. Je ne puis vous en dire davantage, mais nous lui avons posé un certain nombre "d'accessoires". Savez-vous si elle les porte encore? A en juger par votre étonnement vous ne deviez pas être au courant, n'est-ce pas? Peut-être vous en parlera-t-elle un jour; mais nous parlons, nous parlons et nous oublions l'essentiel, c'est à dire vous."

• "Je vous avoue qu'après votre explication je suis à la fois inquiet et impatient de connaître la suite. Qu'est ce que Laurence a décidé pour moi? Qu'est ce qui m'attends?"

• "Eh bien voyons." Il jeta un bref coup d'œil à son registre. "Vous allez être gâté: vous allez tout d'abord recevoir un godemiché d'écartement ainsi qu'une ceinture de chasteté; votre maîtresse tient à ce que vous soyez bien ouvert par derrière d'où le godemiché, et aussi à ce que vous lui soyez réservé, d'où la ceinture. Ensuite nous vous poserons un appareil dentaire multibagues en haut et en bas avec option de traction extra orale. Votre Maîtresse a tenu à vous faire ce cadeau, sachant que vous l'apprécierez. Et enfin nous vous mettrons un corset-culotte couvrant tout le torse, afin de vous donner une attitude de soumission et de respect à l'égard de votre maîtresse."

Je sentis un doux plaisir m'envahir; un appareil multibagues: depuis le temps que j'en rêvais! Et la ceinture de chasteté! Combien de fois avais-je évoqué l'envie d'en porter une dans mon journal intime!... Mais je n'avais jamais osé en parler à Laurence, de peur qu'elle me considère comme un détraqué. Sans doute était-elle tombée par hasard sur ce journal et avait mûri le projet qui se réalisait en ce moment. Seuls le corset et le godemiché me faisaient un peu peur sans toutefois me déplaire. Ca ne faisait pas partie de mes fantasmes personnels; c'était là une de ses inventions, vraisemblablement un de ses fantasmes à elle.

• "Qu'est ce que vous appelez "option traction extra orale?"
• "C'est un cerclage de fer qui sort de la bouche et fait le tour de la tête par derrière. Avez-vous vu le film BRAZIL de Terry Gilliam?"
• "Oui; ah, c'est cet appareil que porte la petite amie du personnage principal?"
• "Exact. C'est un système amovible qui se fixe sur les bagues arrières et qui donne un effet assez spectaculaire lorsque vous sortez en le portant. C'est très visible et amène souvent des questions de la part de l'entourage."

Au fur et à mesure qu'il m'expliquait, je sentais mon membre s'agiter dans mon pantalon de plastique. Cela devait être assez visible puisqu'au bout d'un moment deux des infirmières pouffaient en regardant mon entre jambe. Le docteur ne fut pas long à s'en apercevoir.

• "Apparemment l'idée d'être équipé ne vous déplaît pas, à en juger par la bosse naissante." Il sourit. "Mais il faut commencer par le commencement; tout d'abord le godemiché. Veuillez ôter vos sabots s'il vous plaît puis votre pantalon. Oui, entièrement."

Un peu gêné, je retirai mon pantalon de plastique trempé de sueur et où un peu de liquide avait coulé de mon sexe en érection. Les filles devaient avoir l'habitude car l'une d'elles prit mon pantalon pour l'essuyer tandis qu'une autre me tamponnait le sexe pour le sécher.